Une étude réalisée par des chercheurs des universités de Mexico, d’Auckland et de Catane, s’est intéressée à la plausibilité et les risques de transmission aérienne d’agents pathogènes, y compris le virus SARS-CoV-2, par les gouttelettes respiratoires transportées par l’aérosol expiré par les vapoteurs. Les auteurs ont étudié la mécanique respiratoire, la taille des particules émises et le taux d’émission de ces dernières. Il s’avère que le flux expiré au cours du vapotage est un jet qualifié de turbulent et intermittent.

Chez 80 à 90% des vapoteurs, il est évalué de faible intensité, c’est-à-dire qu’il émet 200 à 230 gouttelettes d’une taille inférieure au micron sur une distance de 1 à 2 mètres. Dans les cas plus rares d’un vapotage intense, l’aérosol est constitué de 1000 gouttelettes toujours inférieures au micron mais sur une distance de 2 mètres. Dans un milieu fermé non ventilé, les personnes exposées aux expirations de faible intensité d’un vapoteur infecté font face à un risque de contagion augmenté de 1%. A titre de comparaison et sans vapotage, ce risque relatif est augmenté de 200% lorsque dans les mêmes conditions, une personne infectée parle ou tousse.

Aerial transmission of SARS-CoV-2 virus (and pathogens in general) through environmental e-cigarette aerosol. Roberto A. Sussman & coll. medRxiv preprint doi: https://doi.org/10.1101/2020.11.21.20235283

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